Je n'ai jamais su me décrire moi-même. Les autres disent que je me lance trop de fleur ou que  je suis un vantard sans foi, ni loi. Le genre de gars qui se croit plus intelligent que n'importe qui et qui ose se la ramener en mettant ses capacités bien sous le nez des gens. Effectivement, je n'ai jamais négligé le fait que je possède une excellente mémoire, bien qu'elle soit absolue mais souvent encombrante. C'est bien pratique de se souvenir au détail près, mais trop d'élément ruine le souvenir en lui-même. Parfois, c'est aussi embêtant quand ça fait mal et que l'on ne désire qu'oublier. Une faculté à double tranchant que je préfère aimer, plutôt que détester. Elle me sert généralement pour mes études, ou dans la vie courante avec les gens. Si on passe outre le fait que je sois légèrement prétentieux sur les bords, je reste un garçon sociable et sympathique. Du moins, mes amis le disent. La première fois qu'on me rencontre, la personne a tendance à me croire stupide et complètement fou. Je parle énormément, cela ne m'étouffe pas, faut l'avouer. Honnête, franc, la moindre chose qui me passe par la tête, fini souvent sur la table. Je ne peux rien garder pour moi, c'est pour cela qu'on m'accorde rarement sa confiance au point de me dire ses secrets. Non, avec moi, rien n'est en sûreté. Langue de vipère ou commère, c'est uniquement une tendance à ne pas réfléchir pour les bonnes choses. Certes, mon Q.I est nettement supérieur à la moyenne, mais ça ne me rend pas plus humain et délicat avec autrui. Disons que je suis plutôt boulet et maladroit avec les autres. Malgré ça, je n'ai pas un mauvais fond. Au contraire, même en colère, je ne sais comment m'exprimer. La violence n'est pas mon fort, mais s'il faut frapper, je frappe. Non sans le regretter et culpabiliser après, au du moins, ça dépend la situation.

De l'extérieur, j'ai l'apparence d'un adolescent jovial et rarement triste. Un sourire collé aux lèvres, toujours la blague pour faire rire ou le pique pour embêter. Je suis comme ça, bouffon de service. à croire que la tristesse n'existe pas chez moi, comme si mes parents m'avaient ainsi programmés. Hélas, je subit aussi ce foutu sentiment. Bien que je le cache au mieux derrière mon humeur enfantine et joyeuse. Pleurer ? Jamais devant quelqu'un. Pourtant, rare sont ceux qui me savent sensible et susceptible. Je pourrais râler, répliquer, mais pas fondre en larme. Qu'importe que cela me blesse, ou m'irrite. En dehors de cela, la curiosité est mon pire défaut. Si mes phrases ne se comporte pas tout le temps d'un "pourquoi", alors ceci est un miracle. L'éternel insatisfait, comme dirait mes frères. Celui qui ne parvient à se contenter d'une simple explication et cherche toujours à creuser la question. On peut bien me dire un truc simple comme "je vais manger", que je pourrais demander pourquoi, quoi, où, comment, avec qui et ainsi de suite jusqu'à me sentir pleinement satisfait. La compréhension est mon fort. Mieux je pige la situation, mieux je me sens. Quand on étudie la technologie, le moindre petit détail insignifiant est efficace.

Du côté intime, ou réservé à mes proches. Je fais en sorte d'être l'épaule sur laquelle pleurer, ou l'oreille qui sache écouter, la bouche qui sache conseiller. Certes, je suis pas des meilleurs pour aider, mais mon humeur débile efface bien des chagrins. Un adepte du "regarde ma grimace!" juste pour recueillir un sourire. La peine, la tristesse, les pleures, c'est ma hantise. Je ne peux pas m'empêcher de vouloir aider quelqu'un quand il va mal... Et cela me perds souvent. C'est une méthode pour me manipuler, et même si je le sais, je tomberais dans le panneau. Une comédie, un petit rôle de personne abattu et larmoyant, et me voila dans votre poche! Deuxième plus gros défaut, naïf. Par contre, si je me sais trahi... Autant disparaître de ma vue. Rancunier à faire pâlir les morts. évitez juste de me prendre pour un con, sinon je risque de montrer les crocs, autant que je pourrais aboyer.